Cantar con las manos

“A se changer en Roi
A hurler à la lune
A traquer la fortune
Tout ça pour traîner son poids

Au risque de s'y plaire
Au moment de s'y croire
Sonnez les courants d'aire
Faites donner l'exutoire
Il faudrait qu'on s'élève
Au fond il a d'la classe
Ou alors qu'on prenne la sève

Comme elle vient
Encore et encore

Tu la vois la belle bleue
Des feux de l'artifice
Et tu la sens même un peu mieux
A la faveur d'une éclipse
On voit du jour au lendemain
Que ça ne s'invente pas
Instantanément comme ça
Reprendre de volée d'aussi loin

Comme elle vient
Encore et encore

Comme elle vient
Comme on peut
C'est cruel et sans fard
Ça choisit pas, merci pour eux
Comme une flèche
Comme un pieux
C'est bon pour la mémoire
Ça vous fait quoi d'être au milieu ?
Hé camarade
Si les jeux sont faits
Au son des mascarades
On pourra toujours se marrer
Et tout le long des courants d'air
On voit des amoureux
Que savent encore changer leurs nerfs
En un bouquet délicieux
On en aura des saisons
Des torrides et des blêmes
Je peux encore garder ton nom
Je peux aussi dire que je l'aime”


[Descubrí al grupo Noir Desir cuando vivía en Francia. A pesar de las terribles polémicas que rodean a su líder y vocalista, nuestros vecinos del otro lado de los Pirineos los tienen por una de sus bandas más importantes de los últimos tiempos (un poco como nosotros a Fito y los Fitipaldi o a Extremoduro, grupos populares que además hacen buena música), pero en España no los conoce ni Dios. Lo cual es una pena, claro, porque las mismas barreras lingüísticas que nos separan de la música en francés no parecen suponer un freno para los cientos de grupos anglófonos (que cubren todo el espectro que va de lo sublime a lo fecal) que sí tienen su hueco en nuestras cadenas de radio y televisión. Hace unos días volví a escuchar el disco en directo con el que los fulanos de Noir Desir se ganaron mi admiración musical (“En public”, editado en 2005) y me entraron ganas de buscar vídeos suyos en internet. Uno de los que más me sorprendió fue el de “Comme elle vient”, en el que un reparto de sordomudos “canta” con las manos la letra de la canción (la misma que abre esta entrada). ¿A que mola?]